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Le Canada et l'apartheid : ni noir, ni blanc


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Apartheid : l'hypocrisie canadienne
Date de diffusion : 26 janvier 1989
En janvier 1989, une étude met en doute le rôle de défenseur de la justice que se donne le gouvernement canadien. Comme l'explique la journaliste Catherine Bergman, malgré les sanctions économiques, le commerce entre l'Afrique du Sud et le Canada se porte bien.En fait, les importations canadiennes d'Afrique du Sud ont augmenté de 68 % de 1987 à 1988, selon les chiffres de Statistique Canada. Ce sont des importations de 149 millions de dollars canadiens qui se sont déversées au pays en 1988, contre 98,4 millions en 1987.
La publication des chiffres de Statistique Canada fait grand bruit dans la presse de l'époque et le gouvernement canadien ne tarde pas à réagir. Le ministre Joe Clark menace d'imposer des sanctions aux entreprises qui continuent de faire affaire avec l'État sud-africain.
Parmi les entreprises délinquantes, on compte le Canadien Pacifique et Fednav, qui louent des navires à des entreprises de charbon d'Afrique du Sud, Québec Fer et Titane, Varity (anciennement Massey-Ferguson) et le Groupe Unican.
Et au nombre des produits importés au Canada, on note des métaux rares tels le ferrochrome, le platine et le manganèse. Mais ce qui frappe surtout les esprits est l'importation de pommes Granny Smith.
Des entreprises canadiennes sont également accusées – par le ministre des Affaires étrangères du Zimbabwe – de poursuivre la vente d'armes et de matériel militaire à l'Afrique du Sud, en passant par d'autres pays.
Apartheid : l'hypocrisie canadienne
• En réponse aux chiffres de Statistique Canada et aux accusations du ministre zimbabwéen, le Canada – qui préside alors le comité anti-apartheid du Commonwealth – s'engage, lors d'une rencontre du comité ministériel du Commonwealth sur l'Afrique australe, à resserrer l'application de ses restrictions envers le gouvernement de Pretoria.• Alors que le gouvernement canadien avait appelé en 1986 à la suspension volontaire de toute promotion touristique vers l'Afrique du Sud, l'entreprise de crédit VISA lance, au début de l'année 1989, un concours dont les prix comprennent un voyage, tous frais payés, en Afrique du Sud sur les ailes de British Airways. Six institutions bancaires participent à cette campagne de promotion, dont la Banque Royale, la Toronto-Dominion et les Caisses populaires Desjardins.
• La population canadienne n'appuie pas entièrement les sanctions imposées à l'Afrique du Sud, selon un sondage publié en mars 1989. Près de la moitié (47 %) des répondants qui étaient au courant de la politique raciale sud-africaine estiment que le Canada devrait maintenir des relations diplomatiques avec le gouvernement de Pretoria.
Apartheid : l'hypocrisie canadienne
Média : Télévision
Émission : Téléjournal
Date de diffusion : 26 janvier 1989
Invité(s) : Joe Clark, Marc Perron, Youssef Salloje, Waldemer Zastrau
Ressource(s) : Catherine Bergman, Bernard Derome
Durée : 1 min 57 s
Dernière modification :
20 mai 2003

Dossier des archives de CBC sur le même sujet
Radio-Canada.ca
Sites externes
- L’apartheid – Wikipédia
- Carte de l’Afrique du Sud de l’Apartheid – Atlas-historique.net
- Conférence mondiale contre le racisme
- Afrique du Sud : South African Human Rights Commission
- Convention internationale sur l'élimination et la répression du crime d'apartheid
- Relations Canada - Afrique du Sud – MAECI
Apartheid : l'hypocrisie canadienne.
Les Archives de Radio-Canada.
Société Radio-Canada.
Dernière mise à jour : 20 mai 2003.
[Page consultée le 15 décembre 2019.]