Ce n'était qu'un début
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La grève de la robe
Date de diffusion : 23 juin 1974
La crise ralentit le mouvement de syndicalisation des travailleurs amorcé au cours des décennies précédentes, offrant un contexte propice à la surexploitation et aux abus. Les syndicats eux-mêmes étaient réticents à organiser des secteurs d'industrie employant une vaste majorité de femmes, telle l'industrie textile. Les grèves déclenchées pendant les années 1930 sont de véritables grèves de la misère menées par des ouvriers n'ayant plus rien à perdre, comme le raconte Léa Roback dans cet extrait.En 1934, les 4000 travailleuses de la confection de Montréal déclenchent une grève menée sous la bannière de la Ligue d'unité ouvrière, centrale d'allégeance communiste. La grève se termine par une défaite du syndicat et sa dissolution l'année suivante. L'Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames (UIOVD) prend alors la relève, sous la direction de Bernard Shane, assisté de Rose Pesotta, deux organisateurs américains. Léa Roback se joint au syndicat qui entreprend sa campagne d'organisation.
Une nouvelle grève éclate en 1937 : 5000 midinettes manifestent dans la rue. La grève dure trois semaines et les ouvrières obtiennent la reconnaissance de leur syndicat ainsi que de meilleures conditions de travail, notamment la semaine de 44 heures et une augmentation de salaire substantielle. Après la grève, le salaire passe de 11 $ à 16 $ par semaine.
La grève de la robe
• La première grève importante dans l'industrie textile a lieu en 1880 à la filature de coton Hudon d'Hochelaga. Les 400 ouvrières veulent ramener la journée de travail à 10 heures plutôt que 12 à 13 heures et réclament une augmentation de salaire. Après une semaine de grève, elles obtiennent que la journée de travail se termine à 18 h 15, sauf le mercredi où elle se prolonge jusqu'à 21 h.• De 1929 à 1935, la Ligue d'unité ouvrière, centrale syndicale d'allégeance communiste, recrute les travailleurs du textile. La centrale préconise des objectifs politiques comme le commerce canadien avec l'URSS. Le syndicat disparaît en 1935 sur l'ordre du Parti communiste soviétique.
• Sur les 30 000 ouvriers et ouvrières de la confection dans les années 1930, 6 000 sont concentrés à Montréal, surtout dans les quartiers francophones ou juifs. Les organisateurs communistes concentrent d'abord leurs efforts auprès des ouvriers juifs dont plusieurs, originaires de l'Europe de l'Est, sont plus réceptifs à leurs idées.
La grève de la robe
Média : Radio
Émission : Ce n'était qu'un début
Date de diffusion : 23 juin 1974
Invité(s) : Léa Roback
Ressource(s) : Pierre Olivier
Durée : 17 min 11 s
Dernière modification :
3 septembre 2004
La grève de la robe.
Les Archives de Radio-Canada.
Société Radio-Canada.
Dernière mise à jour : 3 septembre 2004.
[Page consultée le 21 février 2019.]